samedi 27 octobre 2007

6e semaine - 22 octobre au 27 octobre

Au programme cette semaine:

Ouverture de compte bancaire

Attention à Gatto et Volpe, toujours prêts à piller votre futur Champ des miracles!

En prévision de notre nouveau boulot et de notre prochaine recherche d'appart', on a été ouvrir un compte bancaire. Voilà voilà. La banque s'appelle AIB (la seule grosse banque irlandaise, autre que Bank of Ireland). Il semblerait qu'en ce moment AIB séduise pas mal de clients avec leurs services sur Internet; c'est pour ça qu'on l'a choisie.

Petit, petit...

Nouveaux boulots

France
Jeudi matin, la nana qui servait d'intermédiaire entre Arnotts et France l'a appelée, pour lui dire ceci (en subtance) : "Hey, c'est moi, la nana qui avait fait la morte après que tu aies perdu ton job à cause de ton retour en France! Bah là Arnotts a besoin de toi. Maintenant. Pour deux jours (après ils avent pas). On ne sait pas combien tu seras payée ni quand tu auras ton contrat. De toute façon, on ne sait pas vraiment ce que tu feras. Tu peux venir tout de suite stp?"

(France)
Mon nouveau boulot est plutôt sympa. En gros je gère les commande que les gens passent sur le site Internet Arnotts. Cela signifie que pour chaque commande, j'enregistre la sortie administrative de l'objet, j'effectue le paiement en CB à l'aide d'une machine spéciale, je vais chercher l'objet en question et je l'expédie au client! Plutôt cool, non?
Le plus amusant est que je vais chercher les objets directement dans le magasin, comme si j'étais une cliente quelconque. Donc du coup, je me ballade une bonne partie de la journée dans l'ensemble de la galerie marchande et j'en profite pour jeter des coups d'oeils (discrets) aux milliers d'objets qui m'entourent.
J'ai l'impression d'être le Père Noël!

Pour le moment, j'ai travaillé 1 jour 1/2 sans avoir signé de contrat, je ne sais même pas combien je vais gagner, ni combien de temps je vais travailler! Ma collégue m'a dit qu'elle avait besoin de quelqu'un pour l'aider pendant la période des fêtes donc je croise les doigts pour qu'ils me gardent...

Sinon, comme Mathieu, j'aurai un contrat pourri de pseudo-interimaire. Je suis embauchée par la société de recrutement et je suis payée à l'heure, ce qui signifie que je peux oublier les congés payés, les jours fériés, l'intéressement et autres droits/avantages dont bénéficient les "vrais" salariés.
NEVERMIND, j'm'en fout! J'ai un boulot, j'ai envie de le garder et c'est tout ce qui compte pour le moment.

Autre point important, grâce à ce travail, je suis (enfin) entrée en mode "english"! Ma boss ne parle pas du tout français donc je baigne dans l'anglais toute la journée. J'ai appris plus en 2 jours qu'en deux mois de cours à la fac! :D

Mathieu
Sinon, Mathieu a été accepté chez *******(pour le boulot de "support technique niveau 1" - le type qui te répond au téléphone quand tu ne sais pas faire marcher ton Word...). Ironie du sort, ******** est le cabinet de consulting informatique poids lourd, celui chez qui tout le monde rêve de travailler. C'est comme s'il était ingénieur en agronomie et qu'il devait creuser des canaux dans les champs. :-D
Le plus drôle, c'est que c'est pour un contrat à durée déterminée d'un an, avec le statut de "contractor". ça veut dire que je ne travaille pas pour le compte d'********. C'est pire que de l'intérim, puisque je ne travaille même pas pour le cabinet de recrutement qui m'a placé. Officellement, je travaille pour une des sociétés appartenant à leur réseau de sociétés (choisie complètement arbitrairement, je n'ai su son nom que le dernier jour). Tout ça pour des histoires d'abattements fiscaux... Je suis payé le minimum, je n'ai pas de congés payés, je n'ai pas les avantages de l'entreprise, les jours fériés ne sont pas payés... Je dois PAYER le cabinet de placement pour qu'ils s'occupent de ma paperasserie, et je dois leur demander de retenir préventivement l'argent sur ma paye, pour bénéficier d'une sorte de pseudo-congés payés...

Une entreprise à l'Histoire riche et au modèle managérial reconnu

Remarque : l'entreprise ******** fait 20% de croissance (20 milliards de chiffre d'affaires!)

Bref, début du boulot mardi prochain (lundi = jour férié)


L'affiche pour le Gig

Fifi devait faire une affiche pour le "spectacle de jeunes talents" de son lycée (les Anglophones appellent ça un "gig"). Il s'y est pris à la dernière minute ;-) Je (Mathieu) me suis dit que ce serait sympa de faire ça à deux, mais finalement ça n'a pas été très productif et il s'est contenté de copier des images qu'il avait cherchées dans Google.
De toutes façons, il a oublié son affiche le lendemain (était-elle terminée???) et a dû la recommencer au lycée, après les cours :-D

Accident de voiture de Paulette

Ce n'est pas vraiment un accident, juste une grosse rayure à l'arrière de la caisse, mais ce qui est drôle c'est qu'elle était toute bouleversée, ou disons plutôt toute énervée; elle n'a pas arrêté de grommeler toute la journée ;-D

Et là, c'est le drame.

Skype

Les parents de Mathieu se sont enfin décidés à installer Skype (le logiciel pour téléphoner sur Internet - non, ne me parlez pas de votre Freebox, ça n'a rien à voir; là on téléphone sans aucune "box")

Du coup, on est restés une bonne heure au téléphone la première fois, et aussi les fois suivantes. Et comme les parents sont de grands enfants, ils étaient tout émoustillés à l'idée de mettre leur propre photo dans le logiciel ou de pouvoir activer leur webcam ;-D

Et en plus il y a un MSN caché à l'intérieur. Pourvu que nos parents
ne trouvent jamais comment télécharger des émoticônes animées!


S'il y a des volontaires pour Skype, on pourra vous donner notre nom d'utilisateur. Et comme ça vous pourrez nous appeler. Pour se parler. Mais il vous faudra un micro. ('faut tout expliquer :D)

Maison en 3D

Le gros vènement de la semaine dernière, c'est que comme les parents de Mathieu ont enclenché la 5e vitesse pour les travaux de la nouvelle maison, ils se sont décidés à lui demander de modéliser la maison en 3D d'après les plans de l'architecte. Ça faisait longtemps que ça leur trottait dans la tête, et ça permet de mieux visualiser les volumes et les éventuelles choses à modifier (notamment dans les proportions, etc.)

Donc toute la semaine a été consacrée à ce "travail", qui, quoique vite fastidieux, a produit un résultat assez satisfaisant, jugez par vous-mêmes :


L'escalier en colimaçon et sa rembarde ont failli nous rendre fous ! :-)

Le logiciel utilisé était Google Sketchup. Nous vous en parlons parce qu'il est d'une simplicité enfantine, tout en étant très puissant. Vraiment très impressionnant, une vraie révélation!

Détail amusant, Google Sketchup fonctionne de paire avec Google Earth, donc on peut utiliser la vraie photo satellite du site pour la modélisation, puis placer ses bâtiments sur la carte !
Prochainement, les trois seuls monuments modélisés en banlieue parsienne seront : La Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe, et cette maison :)

Knocked up, comédie canadienne

Pour finir, l'incontournable critique cinéma :-D

On va faire vite : Je (Mathieu) viens de réaliser qu'il existe des comédies "américaines" "à la canadienne". Ce sont des comédies étranges, qui ne ressemblent pas aux autres comédies. Elles sont très très grossières (le langage est à base d'"enculé", "mange les slips de ta mère", "va te faire sucer par un caribou", etc.). Cependant, ces scènes de franche camaraderie alternent avec des scènes qu'on croirait sorties de comédies romantiques, avec des problématiques qu'on ne retrouve jamais dans les comédies américaines grasses style "scarie movie", etc.

Par exemple, dans Knocked up, on suit de près la grossesse d'une délicate jeune fille accompagnée par son petit ami grossier et ses charretiers de copains. Mais la partie sentimentale est (un tout petit peu) plus fine que dans un "Coyote Girls" - où on toucherait le fond du minable.
La partie "comédie" est un peu molle du genou, et les gags sont moins outranciers et moins concentrés que dans lesdites "comédies grasses américaines".

Bref, c'est difficile à expliquer, mais on a l'impression d'explorer un cinéma bis qui semble destiné à la partie Nord des States et à être exporté au Canada.

traduction française : "en cloque, mode d'emploi".

Extraits vidéo : cliquer ici

5e semaine - 15 octobre au 21 octobre

Peu de choses à raconter cette semaine là.

Commençons par une anecdote qui s'était déroulée la semaine précédente, que nous n'avions pas racontée, mais qui est tellement énorme qu'il faut absolument en garder trace. On pourrait l'intituler :

/ \
Le sac
de
Fifi

\
/

(TANTAAAAN!)


On était à table. France n'était pas là, donc malheureusement elle n'a rien vu, mais on lui a tout raconté ensuite. Fifi (le benjamin tchatcheur) est arrivé avec son sac de classe tout neuf. Il n'avait prévenu personne qu'il allait s'acheter un sac, et il venait faire part de sa trouvaille, en quête d'un hypothétique remboursement. Bien évidemment, il était sûr d'obtenir quelques crédits, mais toute la difficulté était d'obtenir un recouvrement maximum de ses frais d'image. Il allait donc devoir persuader l'assistance de l'utilité de son achat.

L'objet en question était une besace de marque Converse. (Une besace parce que les cartables sur le dos c'est ultra-ringard, et de marque Converse parce que c'est assorti à ses chaussures, qui elles sont ultra-mode*...)

* Quand j'étais au collège (Mathieu), la marque à la mode c'était Creeks (vêtements, trousses, etc.) - la folie totale a duré quelques mois, puis cette marque est totalement tombée dans l'oubli. La semaine dernière j'ai vu une pub de La Halle aux vêtements, qui se vantait d'avoir racheté la marque et d'avoir créé une nouvelle collection estampillée Creeks pour faire "revivre la légende" (ou comment jouer à fond sur le syndrôme de Peter Pan; celle-là on nous l'avait pas encore faite).

L'objet du délit (signé par Chuck Taylor himself!)
Mais qui est chuck Taylor???


Vous n'imaginez pas les trésors d'inventivité que Fifi a déployés pour vendre son produit. Vu le contexte, il a surtout axé son argumentation sur le style incroyablement branché de l'objet, sur sa beauté absolue et indémodable et sur sa coordination parfaite avec ses chaussures (en insistant fortement sur le fait que - ô miracle - le sac comme les godillots arboraient la même bande de tissu, les mêmes trous d'aération, le même coloris, etc. Génie de l'équipe marketing! Comment fusionner dans la tête du consommateur le concept "sac" et le concept "chaussures", qui a priori n'ont rien à voir - ou alors c'est que j'utilise mal mes chaussures).

Cette argumentation a légèrement dévié vers la fin et est revenue à des problématiques plus concrètes lorsque Paulette (diabolique mère!) a pris un malin plaisir à questionner Fifi sur le prix de la chose et sur son rapport qualité/prix (on retrouve les deux catégories de stimuli bien connus des marketeux : attachement sensuel au produit versus prix :-D ). Fifi ne s'est pas laissé démonter et a argué que l'un de ses condisciples avait acheté un sac moche à 100€, mais que lui jamais, qu'il aimerait mieux se laisser mourir que de jeter l'argent par les fenêtres comme ça, et que l'énergie gaspillée dans cette dispute ferait mieux d'être dépensée à chanter ses louanges pour son incroyable sens des économies, de l'investissement et de l'esthétique.

Méfiez-vous des imitations
(ou "Kiki, le vrai" comme disait le petit singe du même nom)


Bref, j'ai bien rigolé, et je me suis juré de rapporter ce débat sur le blog.


Samedi soir : bowling

Après la tentative ratée de la semaine dernière (souvenez-vous, nous n'avions pas pu aller au bowling car toutes les places étaient réservées (?)), nous avons retenté l'expérience, en prenant soin de téléphoner le vendredi précédent.



Les 5 "enfants" sont donc montés en voiture (Riri l'aîné au volant), direction Blanchardstown (la grosse zone commerciale style Vélizy). Nous étions un peu inquiets de savoir si Loulou (le cadet) serait accepté, car après une certaine heure les mineurs ne peuvent plus entrer là-bas. Non pas à cause de l'alcool, mais à cause... des machines à sous.



Contrairement à la France ou ce genre d' "industrie" est hyper-réglementée (les pleurnichards libéraux y voient comme d'habitude une atteinte aux libertés individuelles et commerciales, justifiant leur thèse par l'éternel argument de l' "Etat qui se sucre"), l'Irlande fait partie de ces pays où on peut trouver des casinos à peu près n'importe où. Le bowling était donc bordé par une zone pleine de bornes d'arcades (classique) et des machines à sous (moins classique). C'était l'occasion pour nous de redécouvrir l'iventivité du genre humain, qui peut décliner sous tous les thèmes possibles le concept du "mets de l'argent, tu pourras en gagner encore plus" : Roulettes automatiques, simulation de courses hyppiques (avec petites figurines de chevaux montées sur rails, qui font la course), "fontaines à pièces" (celles où on espère que sa propre pièce fera tomber les 200 pièces qui sont en équilibre précaire au bord du trou), etc.
Bref, le genre d'endroit où on ne laisserait pas traîner ses gamins (ni ses parents, ni ses grands parents).

Le bandit manchot. "La main en l'air!"

La partie s'est déroulée sans accroc.
Détail amusant, le guichet ne garde pas nos chaussures, c'est à nous de les garder avec nous à côté de la piste.

Autre détail amusant, l'opérateur du bowling peut enclencher une paire de rampes qui sortent automatiquement des gouttières latérales de la piste, et empêchent les boules de tomber dans ces gouttières. On peut donc jouer n'importe comment, la boule finit toujours par ricocher sur les côtés et taper dans une quille!

Finalement, cette fripouille de riri (l'aîné) a gagné haut la main avec un nombre surréaliste de Strikes (merci les gouttières!), suivi de Fifi (95), Mathieu (94) et Loulou (93) et enfin France loin derrière :(
Elle avait un peu de mal, car elle n'a pas pu trouver de boule qui lui allait: soit elles étaient super lourdes, soit les trous étaient trop petits pour ses (gros) doigts :-D

En conclusion, nous nous sommes bien amusés, Loulou était très content (et il l'a bien montré!!). Ca fait plaisir de passer un peu de temps avec ses cousins ailleurs qu'à table ou à jouer aux jeux vidéo :p
Nous avons même essayé de prolonger la soirée en proposant d'aller boire un verre quelque part (pas de Pub parce qu'on était avec Loulou) mais ce papi de Riri ne voulait pas! Après moultes tentatives de persuasion, il a consenti, voyant que nous étions quatre contre lui, à nous emmener (cinq minutes montre en main) au...Mc Donald's!! :))


Viens-là, crevure!
Tu sais ce qu'il font aux mecs comme Mickael Jackson en prison?


Dimanche: cinéma (Stardust)

L'envie nous a pris d'aller au cinéma pour nous changer les idées, et nous avons pensé pouvoir profiter de l'expédition cinéma montée pour Loulou (le cadet) par Paulette et Jack. Malheureusement, ils avaient prévu d'aller voir Ratatouille, le Pixar du moment, que nous avions déjà vu. Nous étions assez étonnés puisque nous savions que Loulou l'avait déjà vu aussi. Ah, ces gamins qui veulent revoir 30 fois le même film!

Nous ne savions pas trop quoi aller voir, et il fallait un film dont l'histoire n'est pas trop dure à comprendre, tout en évitant les films insupportables (Narnia 28? Pirates of the Carribean 12? King Kong Five*?). Nous avons opté pour Stardust, un film qui semblait appartenir à la catégorie pré-citée mais qui semblait sauvé par un casting de rêve (De Niro, Michelle Pfeiffer, Claire Danes, ...)

* Blagounette inside

A ne pas confondre avec Star Trek, Star Wars, et Startagueulalarécré

De plus, ça faisait une semaine que Loulou parlait continuellement d'aller voir ce film (contradiction enfantine : il voulait aller voir Stardust mais s'apprêtait finalement à aller revoir Ratatouille). Après réflexion, on s'est mis d'accord pour tous aller voir Stardust : Paulette et Jack nous emmèneraient en voiture puis s'éclipserait dans la librairie du coin, comme ça ils seraient dispensés de la corvée de dessin animé et Loulou verrait son film :-D

Tout ça pour dire que le film démarrait bien, que les scènes niaises étaient sauvées par les bons acteurs (la frontière entre le film féérique et la guimauve est souvent très mince - il n'y a qu'à comparer l'Histoire sans fin et Narnia) et que pour une fois on échappait au syndrôme de la surenchère réalistique (vous savez, ces films hollywoodiens récents qui durent 4H, sans aucun point d'orgue dans l'intrigue - uniquement des scènes "d'action" qui se succèdent avec une musique tonitruante; juste pour que le public en ait "pour son argent").

Malheureusement, le film retombe dans ce genre de travers dans son dernier tiers, et le dernier quart est exclusivement occupé par la "baston de fin" entre la méchante sorcière et les gentils. Insoutenable. Comme d'habitude, la musique est stéréotypée et trop forte (uniquement des cuivres, des flonflons et des tambours), la sorcière se bat avec des katanas ou n'importe quel objet tranchant qu'elle fait virevolter en se prenant pour Bruce Lee (genre Kill Bill), et fait semblant de mourir deux fois de suite. ça gache complètement la fin!

Malgré tout, on est content de voir De Niro en pirate travesti, qui fait semblant d'être méchant auprès de ses matelots pour garder sa réputation (même si là encore ils en font des caisses - ça ne suffisait pas de nous montrer qu'il est sensible et aime la danse, il fallait absolument nous le montrer en train de danser le French cancan habillé en robe).

"Encore marci et bonne chance, les jeunes! ... Euh, je veux dire : Yaaaarh ! Pendez-les haut et court!"

C'était quand même rigolo car Loulou, après nous avoir gentiment demandé plusieurs fois si on voulait qu'il reste assis à côté de nous ou s'il devait aller un peu plus loin, a finalement avoué qu'il mourait d'envie d'aller se coller au premier rang. Et il l'a fait! Tout seul, au milieu, au premier rang. Pour l'immersion, paraît-il. Comment on s'immerge quand on voit tout le film en forme de trapèze??? :-DDD

Sacré chenapan !


Atelier peinture

Dans le courant de la semaine, nous ne savons plus trop quel jour, l'envie nous a pris de manier le pinceau :D Nous sommes donc allés dans le champ de John afin de trouver l'inspiration. Résultat, cette magnifique toile, fruit de notre coopération (L)*

* pour ceux qui ne comprennent pas: cliquez là



Si Millet avait vécu en Irlande, l'Angélus aurait eu plus de gueule!




dimanche 14 octobre 2007

4e semaine - samedi 13 octobre

Comme le disait Marielle Duquesnoy dans La vie est un long fleuve Tranquille : "C'est samedy, c'est Dun Lairy!"

En effet, ce matin là, nous nous sommes levés à l'aube pour accompagner Paulette à son cours de danse qui a lieu là-bas tous les samedis matins. Evidemment, nous n'y allions pas pour danser, mais pour visiter Dun laoghaire (orthographe irlandaise, la seule correcte).

La dernière fois, pour la planche à voile, nous étions dans la crique au Nord.
Là nous étions dans la ville côtière au Sud.


la table d'orientation de la jetée

Il s'agit d'une ville qui prolonge Dublin en son Sud-Est, et qui borde la côte. La côte irlandaise est magnifique et on a pu se promener sur la jetée artificielle (aller jusqu'au bout et revenir), profiter de l'air du large, regarder les marcheuses olympiques faire leur exercice matinal (là-bas, personne ne fait de footing, tout le monde fait de la marche olympique) et halluciner en regardant le paysage (jetez un coup d'oeil aux photos et dites-nous si vous avez déjà vu une lumière comme ça).

Non seulement le bleu du ciel est magnifique, mais en plus l'ocre des pierres semble sorti de la palette de Delacroix.



On a regardé un peu les bâtiments de la ville, visibles depuis la table d'orientation, et pour finir on s'est assis sur un banc dans le square "exotique" qui borde la mer (il y a toujours des palmiers, en Irlande).

Une vue bien reposante, le cul vissé sur un banc.


On remercie au passage la commune de Dun Laoghaire qui a pensé à nous en choisissant judicieusement le nom de son Pub, histoire de nous rappeler nos mésaventures passées :

Ouais, bon, ça va, on a compris!


L'après midi, une fois revenus de Dun Laoghaire, nous avons regardé l'excellent film (beurghhh!) de Benicio Del Toro, "El laberinto del fauno" (traduit pour on ne sait trop quelle raison par "Le labyrinthe de Pan" - le pauvre Pan, il n'avait rien demandé).
La location de ce film a une histoire : dans le magasin, j'ai (Mathieu) conseillé à Paulette de le prendre, car je savais que, même s'il contenait des scènes (très) impressionnantes, il s'agissait davantage d'un film fantastique assez gore que d'un film d'horreur. Après m'avoir fait toute une scène à cause de l'étiquette "interdit aux moins de 18 ans", Paulette le loue pour finalement laisser Loulou (le plus jeune) échapper à sa vigilance et le regarder en douce! Ah Bravo! Quand nous nous en sommes rendus compte, nous n'avions pas encore vu le film, donc nous n'avions pas encore réalisé la catastrophe. Le film est très très violent, avec notamment une scène de cassage de nez au cul de bouteille par un capitaine franquiste psychopathe (ça se passe pendant la guerre d'Espagne, et le capitaine est joué par l'inquiétant Sergi Lopez).

Bref, ce film mérite son étiquette de mise en garde, et France n'a pas du tout aimé. Je cite: "Le film aurait pu être très bon si les scènes de violences avaient été suggérées au lieu d'être montrées". C'est exactement mon avis : POURQUOI ces fichus Yankees ont-ils besoin de montrer des flaques de sang pour espérer effrayer le public??? La scène de l'ogre inanimé est bien plus flippante que les quelques secondes suivantes où on nous le montre décapiter une fée en images de synthèse...

Bon, le film mérite quand même le détour, notamment
à cause de son univers visuel très raffiné et très original.
En fait il faudrait refaire le montage et le censurer!

Heureusement, le programme du soir était nettement plus réjouissant puisqu'il intégrait l'élement suivant :

UNE RACLETTE

Pour ceux qui n'ont pas saisi l'indice subtil glissé ci-dessus, voici un complément d'information :

RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE RACLETTE

France avait ramené les ingrédients de France* quand elle y est retourné. Au passage, merci à sa maman qui a en grosse partie permis tout ça (et merci aux douaniers qui n'ont pas bloqué les huit tonnes de fromages, les paquets de viande des grisons et les Mentchikoffs cachés dans le sac de France!)

* Vous avez compris la phrase?

Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est un Mentchikoff (les blaireaux! :-D) : cliquez ici.

Bref, on s'est fait péter le bide (comme on dit dans la campagne irlandaise : we have made ourselves pète the bide), et en plus c'était une découverte pour Riri (l'aîné) et Loulou (le cadet) - cette fripouille de Fifi en avait déjà mangé lors de ses voyages en France... Toujours dans les bons coups çui là!

Entre ça et "In tartiflette we trust", le choix des croyances est difficile.

Les réjouissances ne s'arrêtaient pas là, puisqu'ensuite on devait enchaîner sur le match de Rugby France/Angleterre, qui allait se solder par la défaite cuisante / humiliante / violente / écrasante des Anglais (enfin, c'est ce qu'on croyait à ce moment-là).

On a convaincu Paulette de nous laisser aller au Pub du coin pendant qu'elle regardait le match avec Jack (à la base on devait aller au bowling après le repas mais c'était complet - en Irlande 'faut réserver quand tu vas au bowling. Pareil pour le cinéma : Merci à la "carte UGC" (UCI en Irlande), qui, sous des dehors de carte de réduction, n'est rien d'autre qu'un ustensile visant à avoir un taux de remplissage maximum des salles; résultat, tout est rationalisé et quand tu veux aller au cinéma c'est complet depuis une semaine (sans blague!)). On a donc proposé le pub, et évidemment, Riri (l'aîné) s'est dégonflé, ne voyant pas l'intérêt de boire des pintes au milieu des alcooliques (dans un sens il a pas tort! :-D)



C'est là que tout commence et tout finit.

Bref, il nous a quand même emmenés là-bas, et une fois sur place on s'est bien amusés : France a directement foncé dans le tas en allant tchatcher un groupe de jeunes irlandais (l'avantage du Pub en Irlande c'est que c'est transgénérationnel) qui a ensuite trouvé un malin plaisir à nous "payer des coups" - il a fallu freiner France et Cian qui auraient tout torché par politesse ;-) Spéciale dédicace au dénommé Jason, bien imprégné de Guinness, et assez collant avec France :-D

Concernant le match, le Pub a resonné aux clameurs "Burn the Brits!" (Brûlons les Rosbifs!) et "To the boats!!!" (Aux bateaux!), car tout le monde était d'accord sur le fait qu'il allait finalement falloir les envahir, ces salopards de Rosbifs, et leur faire payer tout le mal qu'ils ont fait!!! Puissent-ils voir les images de Waterloo, de la colonisation de l'Irlande et SURTOUT du stade de France défiler devant leurs yeux quand on leur transpercera la tête de nos fourches et qu'on les brûlera avec nos torches!

Les Pakistanais avec nous !


Mathieu : Au fait, moi qui n'aime pas l'alcool en général ni la bière en particulier (pouah!), je me suis aperçu que j'aime bien la Guinness..... LOL
...Et re-LOL ! (ce sont les seuls mots qui me viennent à l'esprit pour désigner l'ironie de cette situation).

Bref, on est finalement rentrés très joyeux, pour retrouver Jack en pleine séance de relaxation Zen suite à la double défaite de la France ET de l'Irlande ce soir là (il y avait aussi Irlande/Allemagne).


4e semaine - dimanche 7 oct -> vendredi 12 oct

Pas grand chose à signaler cette semaine...

Nous allons essayer de faire une liste exhaustive de tout ce qu'il y a à raconter!


1/ Boulot

France: J'ai perdu mon boulot à cause de mon retour en France...

Arnotts, c'est mort... No more in it for me!

En résumé: Arnotts m'informe que le début de mon boulot est reporté à une date indéterminée suite au congé maladie de la personne qui forme les nouveaux arrivants. No problem.
Comme à ce moment là j'avais très mal aux dents et que c'étaient les seuls billets d'avion à prix raisonnable, je décide de retourner en France le week-end suivant (de vendredi a.m. à dimanche)
J'en informe la nana de la société de recrutement qui m'avait mise sur le coup (rappel: celle qui a fait le même stage que moi chez Eurodoc), qui me dit qu'il n'y a pas de souci, qu'elle comprend, et qu'elle me tient au courant - encore une fois, je rappelle qu'Arnotts n'était pas encore prêts à m'accueillir dans la société!
Résultat, pas de nouvelles toute la semaine suivante! J'ai envoyé un mail jeudi après-midi mais je n'ai pas eu de réponse. Finalement, j'ai dû appeler la nana pour avoir en savoir un peu plus. Ca sonne et raccroche au bout de quelques sonneries, bizzare, je laisse un message sur le répondeur.
Réponse par mail le lendemain: "Arnotts n'a besoin de personne pour le moment, je pense à toi au cas où. A+".

SU-PER!! :-((


Mathieu: J'ai eu deux refus: Canada Life et Murex. Dur!

Canada Life : Finish him!

Murex : ounaide par les intégrales

En résumé: Murex (ceux qui m'avaient fait passer un test de maths) a probablement estimé que mon niveau était insuffisant. Par contre, à Canada Life, j'avais eu de très bons retours. Malheureusement, sur 10 candidats, la société n'en a gardé que 2 : les deux finalistes avaient plus d'expérience que moi en développement; ça m'énerve, allez être honnête avec les recruteurs! Je déchire tout en Java et on me laisse comprendre qu'on a trouvé meilleur que moi, sous prétexte que j'ai été honnête sur mon niveau actuel ('pas pratiqué depuis longtemps).

Microsoft

J'ai quand même eu un 2e entretien chez Microsof (de visu, cette fois), qui, si j'en crois le retour qu'a eu le cabinet de recrutement, s'est bien passé. Leur site n'est pas super accessible depuis Dublin-Centre, mais bon, on ne peut pas tout avoir (en plus, la carte de la zone industrielle qu'ils envoient à leurs visiteurs est vraiment merdique - vue l'échelle fantaisiste, on croit devoir parcourir 500m alors qu'on doit faire 2km!)

Un détail m'a fait bien rire : comme Microsoft lance son nouveau jeu en exclusivité pour la XBox360 ("Halo 3"), il y a des piles de boîtes du jeu en vente dans tous les halls, et il y a même des bornes en libre accès pour y jouer. C'est amusant car en ce moment Riri et Fifi passent TOUT leur temps sur ce jeu, Paulette devient chèvre. S'ils savaient que j'ai été au paradis de Halo 3!

Je le voyais plus grand!

On croise les doigts pour Microsoft. Allez Billou, un effort! Souviens-toi de moi, j'étais au 52e rang quand tu es venu à HEC!


2/ Santé

France, Mathieu et Fifi (le benjamin) ont été mâlaaaaades et les autres éternuent et reniflent un peu...
C'est sûrement France qui nous a ramené ça, vu que chez elle aussi tout le monde est malade.
Par contre, ce qui est injuste c'est que pour elle le virus a pris la forme d'une petite angine (mal de gorge...) alors que pour nous il a pris la forme d'une gastro! (malades à crever et envies de vomir violentes...). Heureusement qu'on s'était blindés de médocs avant de partir, on avait tout ce qu'il fallait pour se rétablir très vite une fois la tempête passée. Seul Fifi a dû l'avoir mauvaise, car lui, contrairement à Mathieu, n'a eu aucun contact bucal avec France (enfin, j'espère), ce qui ne l'a pas empêché d'être moribond une bonne demi-journée...

Parfaitement, malaaaadeuh.


Sans transition : depuis son retour en France, France n'a plus du tout mal aux dents! VICTORY! (comme on disait à l'époque : "Colgate avance, la menace recule!")


3/ Loisirs

R.A.S. - Pas le temps, pas le moral, et en plus pas la santé!

J'ai (Mathieu) été faire un "footing" avec Fifi (le benjamin), ce gros patapouf de Riri (l'âiné) refusant même de suivre en vélo. De toute façon, l'expérience a tourné court puisque Fifi est incapable de courir plus de 300m. OK, il avait de mauvaises chaussures et courait en jeans, mais ça ne justifie pas qu'il se remette à courir comme un lapin chaque fois qu'il repart et que 3 minutes plus tard il soit mort. :-)
Fifi après 300m...:p

Bref, à mi-chemin on a été acheter du jus d'orange au pub, et au retour on a passé notre temps à manger des mûres sur la bord de la route (les haies en sont pleines). On est rentrés à la nuit tombante, France s'imaginant qu'on était morts et Paulette s'imaginant qu'on avait été boire des Guinness au pub ;-)

France : Pilates avec Paulette. (si vous ne savez pas ce qu'est le Pilates, c'est que vous avez fait semblant de lire le blog! ;-p)

J'ai (Mathieu) fait un peu de peinture.




4/ Divers

Riri (l'aîné) a eu son permis! CONGRATULATIONS!
(Comme disait Dora : "c'est gagné, c'est gagné, c'est gagné!") :-p

Malheureusement, ce permis ne permet pas de conduire des
moissonneuses Case à Flot Axial comme celle de Jack!


D'ailleurs Fifi m'a expliqué (à France) comment fonctionne le système de points du permis en Irlande. En un mot: c'est le contraire(ah la la, ces anglo-saxons, 'font rien comme tout le monde! :p)! Alors que nous on perd des points lorsqu'on commet des infractions, les irlandais en gagnent! Ainsi, en France, on perd son permis quand on a perdu ses 12 points alors qu'en Irlande on perd son permis quand on atteint 12 points...


5/ Petit guide pour traverser la route en Irlande

Vous pensez que c'est facile et que c'est exactement comme en France, mais il y a plein de choses à dire, c'est tout un art !

Conduite à gauche

Bon, ça paraît simple comme ça, mais on se trouve con dans plein de situtations :
- quand on regarde du mauvais côté au moment de traverser la route,
- quand on manque de faire une crise cardiaque aux carrefours car on a l'impression que Paulette s'engage à contresens (surtout sur les ronds points!!!)
- quand on monte du côté passager et qu'on se retrouve avec un volant devant soi ;-p

Mon Dieu! La voiture n'a pas de conducteur!

Traverser la route

Certes, on regarde systématiquement du mauvais côté au moment de traverser (et on se retrouve donc un pied sur la chaussée avec un bus de 8 tonnes en face de soi), pourtant les pouvoirs publics font preuve de bienveillance à notre égard, cf. la photo ci-dessous :

T'as le Look, coco!

Eh oui, un message au sol vous informe du côté où regarder!

Les feux rouges pour piétons viennent de la planète Mars, car ils font des bruits étranges : une espèce BLUP BLUP BLUP électronique qui informe les non-voyants de ne pas traverser. Un écran vous indique combien de temps il reste avant que ça ne passe au vert pour vous.
Et alors là, ça devient carrément la teuf puisque le bidule s'emballe : BLIBLIBLIBLIBLIBLI ! (ça, ça veut dire : magne-toi de traverser!!!) Et quand ça repasse au rouge il y a un effet sonore inédit, une sorte de TCHUUI! (genre le pistolaser de Flash Gordon*) qui veut dire "T'avais qu'à traverser plus vite!!! Désintégration!!!"

Réfléchissez à deux fois avant d'appuyer!

* alias Guy l'Eclair, pour les plus anciens!

6/ Shopping

On a été au célèbre centre commercial de Blanchardstown (une sorte de Vélizy à l'Américaine : planté dans une banlieue champignon, s'étendant sur je ne sais combien d'hectares... Faut marcher 10 minutes pour aller du Décathlon au Zara :-D)
On vous en avait déjà parlé car c'était là qu'on avait été au UCI (prononcez "youssihaille"), le UGC irlandais, et qu'on avait mangé à Eddie Rocket.

Bref, Riri (l'aîné) y allait pour acheter des fringues avec sa môman, et cette crapule de France en a profité pour s'acheter un nouveau téléphone portable!

Motorola W375 Pink

Bon, ne soyons pas mauvaise langue, cet achat n'était pas totalement inutile puisque son "vieux" téléphone avait trois ans, que certaines touches marchaient mal (sans parler de la batterie), et que de toutes façons son achat lui a été remboursé en crédit de communication. Reste la couleur, qui elle n'est absolument pas justifiable ;-p

dimanche 7 octobre 2007

3e semaine - samedi 6 octobre

Re-RDV chez le dentiste.


Je vais tellement souvent chez mon dentiste et à des horaires
tellement inhabituels - exemple: le soir, le dimanche - que je
suis sûre que certains nous inventent une relation... :)


Bref, faut arrêter de rêver, un dentiste ça fait mal et à partir de là, rien n'est plus possible! D'ailleurs, le dentiste me prévient, ça va faire mal! Pfff
Je supporte, je supporte, je supporte, je ne supporte plus!
La douleur est tellement forte que j'en arrive à pleurer dans mon fauteuil et je sens toute la tension accumulée depuis plusieurs semaines (à cause de mon mal de dents) se relacher d'un coup. La honte totale! :)


Champagne !

En fin de journée, mes malheurs ont laissé place à la fête, celle des 30 ans de mon frère Yann, des 18 ans de mon cousin Florent et des 23 de ma cousine Amélie.

Happy Birthday Yann (30 ans)
Happy Birthday Florent (18 ans)
Happy Birthday Amélie (23 ans)

Entourée de ma soeur et de ma cousine Amélie, la soirée s'est très bien passée. Le champagne aidant, nous n'avons fait que rigoler, un fou rire en succédant un autre!

Ma cousine, Amélie


Claire, Luc et moi ;-)

PS : Je rajouterai bientôt d'autres photos de la soirée, où on voit mon grand frère et mon cousin!

samedi 6 octobre 2007

3e semaine - vendredi 5 octobre

CE QUI S'EST PASSé VENDREDI EN FRANCE

Aujourd'hui c'est le grand jour, je rentre en France! Youpi!

Enfin, pas tout à fait...

La journée commence difficilement, il n'est que 6h30 et le réveil sonne et...oh c'est trop tôt!
Je suis encore fatiguée et c'est d'autant plus difficile de se lever lorsque je pense à ce qui m'attend aujourd'hui:
transports+attente+transports+attente+transports+attente+transports=DENTISTE!
Autant dire que je préférerais rester sous la couette..

Nous partons de la maison à 7h40 et profitons que Paulette emmène les enfants à l'école pour nous faire déposer à la gare.

J'ai décidé de faire le trajet avec le minimum vital: ma CB, ma carte d'identité, mon billet d'avion, un peu de liquide, un bon bouquin (La bête Humaine, Zola -depuis le temps que j'ai envie de lire ce livre :p) et l'essentiel: Mathieu (du moins pour une partie du voyage), qui a très gentiment proposé de m'accompagner à l'aéroport, ce qui a rendu le trajet nettement plus agréable :))

C'est Emile qui le dit, donc on le croit.

Aprés avoir zoné dans un Tramway et un bus, nous arrivons à l'aéroport vers 9h30, ce qui signifie que j'ai 3 heures à tuer avant le décollage, prévu à 12h25...

Et donc, nous avons fait ce qu'on fait toujours dans ces cas là: nous avons été boire un café! (au Mc Do parce que c'est moins cher). Je commence à avoir un peu faim, donc j'en profite pour manger des pancakes (si j'avais su que c'eût été mon dernier repas avant 20h00 le soir, j'en aurais pris deux fois!).

Mathieu pars vers 10h30 et je me retrouve seule dans cette gare trop pleine de gens, trop bruyante et tout et tout...Une seule solution: les boules quiès.
Je profite d'avoir du temps libre pour chercher un cadeau pour mon grand frère qui fête ses 30 ans ce WE. En fait, je trouve assez rapidement le magasin Guinness et porte mon choix (de très bon goût) sur une magnifique chope de bière Guinness. C'est un peu facile comme cadeau mais au moins je suis sûre que ça va lui plaire, et puis n'oublions pas que je suis en Irlande, donc il est normal que fasse un cadeau en relation avec la Guinness. :-)

Les écureuils sont roux, ceci expliquant cela.

Vers midi, je songe vaguement à m'acheter un sandwich mais je renonce en repensant aux paroles de Paulette: "achète ton sandwich dans l'avion, il sera moins cher et tout aussi bon!"...Grr!

Au bout d'une demie heure de "shopping" dans la zone internationale de l'aéroport, je commence à me lasser de tout ces produits prétendument bons marchés et pourtant ultra chers. Je préfère attendre en lisant mon bouquin.

L'avion décolle vers 13h00, et à ce moment là je ne pense plus qu'au délicieux sandwich qui m'attend dans l'avion. Hummmmm...

Je suis placée "rang 14", ce qui signifie que je suis au milieu de l'avion, ce qui n'est pas un problème en soi, SAUF quand on meurt de faim et qu'on voit tous les passagers situés à l'avant et l'arrière de l'avion se ruer sur les quelques collations proposées. Et ce qui devait arriver arriva, lorque ce fut à mon tour d'être servie, il ne restait plus rien à manger (entendez: "plus rien d'à peu près mangeable")...Devant ma mine déconfite, l'hôtesse de l'air essaie absolument de me refiler le petit paquet de cacahuètes à 3€ mais c'est NON. Je me résigne tout de même à prendre une barre chocolatée, histoire de calmer un peu mon estomac.
Ce fut un bien triste déjeuner et je me suis détestée d'avoir écouté le conseil de Paulette.

Le lieu du crime

L'avion atterrit à Paris vers 15h40 heure locale, et je dois maintenant me rendre à mon RDV à l'autre bout de la région parisienne! Allez hop, direction le RER...euh, c'est où?
Je ne sais pas si c'est le manque de nourriture qui a affaibli mes neurones, mais j'ai un mal de chien à me repérer dans l'aéroport. D'ailleurs, ayant complètement oublié qu'il fallait prendre une navette pour aller à la gare, je cherche le RER B avec grande conviction. Je ne sais pas trop comment j'ai fait, mais j'ai finalement trouvé la navette assez rapidement et sans la chercher! Coup de bol.
Je ne sais pas si le trajet est payant, peu importe, je monte dans le bus et on verra plus tard.

Les titres de transport que j'ai réellement utilisés ce jour-là et le lendemain : cherchez l'erreur !

A la sortie de la navette, je suis désormais bien inspirée de chercher le RER B. Arrivée presque devant les quais, se pose encore le problème du billet de train. Je cherche partout un distributeur ou un guichet mais je n'en trouve pas. Trop tard, de toute façon le train va partir, je fraude (assez facilement puisque le portique à valises est ouvert) et monte dans la première rame à ma portée.
Je me replonge tranquillement dans ma lecture et le laisse bercée par les ondulations du train. Dix minutes plus tard, je suis sortie de ma lecture par un vilain monsieur qui a crié tout fort: "contrôle des titres de transports". Aie...

Parcours du combattant, avec des boss de fin de niveau sur la route :-)

40 € d'amende plus tard et un changement, j'arrive enfin dans la charmante bourgade de Saint-Quentin-En-Yvelines. Il est déjà 17h30 et mon RDV est à 18h00...J'ai pas beaucoup de temps mais en me pressant, j'espère pouvoir me poser 10 minutes chez ma soeur pour manger un morceau, faire pipi et me laver les dents. :-)

Je sonne à l'interphone du colloc de ma soeur, comme convenu puisque c'est lui qui est censé me donner les clés de l'appart de Claire. Pas de réponse...Ok pas de panique, je vais aller frapper à sa porte, peut-être que l'interphone ne fonctionne pas. Je profite que des gens rentrent dans la résidence pour me faufiler à l'intérieur (puisque sans clés, on reste dehors). Evidement, je n'ai pas plus de succès en frappant à sa porte qu'en sonnant à l'interphone. Là, ça commence à m'enerver, le temps passe et je n'ai pas que ça à faire! J'appelle ma soeur pour avoir une explication mais je tombe sur le répondeur. Grrr! Heureusement, c'est à ce moment là, qu'il a choisi d'arriver en s'excusant de son retard. Pardonné. Il ne me reste donc plus assez de temps pour manger, je me lave les dents et repars aussitôt.

Mon RDV chez le dentiste a été plutôt difficile. Je vous passe les détails mais sachez juste que j'étais contente une fois que ça a été fini. Malheureuemnt, je dois revenir le lendemain et probablement même le surlendemain, ce qui veut dire que mes soucis ne sont pas terminés.

Bzzzzzzzziiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !


Je passe le soirée chez ma soeur, seule, ou plutôt en compagnie d'une énoooooooorme pizza (obligatoire après la journée pourrie que j'avais passée). Je mange aussi une grosse grappe de raisin (du vrai, du français avec des pépins et tout et tout!).

Après le chili irlandais, retour à la vraie cuisine française


CE QUI S'EST PASSé VENDREDI EN IRLANDE

...condensé : entretien avec Canada Life à BlackRock (station de train en bord de mer à laquelle on accède en prenant la direction Grey Stones - véridique!)

Après toute une journée passée dans les transports (train jusqu'à Dublin, bus jusqu'à l'aéroport, re-bus jusqu'à Dublin, train jusqu'à Blackrock, re-train jusqu'à Busaras), le clou du spectacle a été l'enfer pour prendre le dernier bus à Busaras... D'habitude ça se passait bien, mais là on était vendredi et c'était un bordel innommable.

En résumé :
- impossible de prendre le 111 de 15h30 car il était plein.
- attente du 109, qui finalement part sans qu'il y ait eu d'embarquement (il était sûrement déjà plein). On s'en aperçoit (moi et les autres personnes qui l'attendaient) 10 minutes après.
- attente d'un autre 109 : au moment de monter, le chauffeur me dit qu'aujoud'hui il ne vend pas de billets, je dois faire la queue au guichet dans la gare (20 minutes de queue, le 2e 109 part sans moi)
- troisième 109 : on est pleins, attendez le prochain
- quatrième 109 : je peux enfin monter , mais je mets 1h40 à rentrer à cause des embouteillages.
- à l'arrivée, je me rends compte que le 111 de 17h est arrivé avant mon bus, alors que j'étais à busaras depuis 15h20 ! :-)