Commençons par une anecdote qui s'était déroulée la semaine précédente, que nous n'avions pas racontée, mais qui est tellement énorme qu'il faut absolument en garder trace. On pourrait l'intituler :
/ \
Le sac
de
Fifi
\ /
(TANTAAAAN!)
On était à table. France n'était pas là, donc malheureusement elle n'a rien vu, mais on lui a tout raconté ensuite. Fifi (le benjamin tchatcheur) est arrivé avec son sac de classe tout neuf. Il n'avait prévenu personne qu'il allait s'acheter un sac, et il venait faire part de sa trouvaille, en quête d'un hypothétique remboursement. Bien évidemment, il était sûr d'obtenir quelques crédits, mais toute la difficulté était d'obtenir un recouvrement maximum de ses frais d'image. Il allait donc devoir persuader l'assistance de l'utilité de son achat.
L'objet en question était une besace de marque Converse. (Une besace parce que les cartables sur le dos c'est ultra-ringard, et de marque Converse parce que c'est assorti à ses chaussures, qui elles sont ultra-mode*...)
L'objet en question était une besace de marque Converse. (Une besace parce que les cartables sur le dos c'est ultra-ringard, et de marque Converse parce que c'est assorti à ses chaussures, qui elles sont ultra-mode*...)
* Quand j'étais au collège (Mathieu), la marque à la mode c'était Creeks (vêtements, trousses, etc.) - la folie totale a duré quelques mois, puis cette marque est totalement tombée dans l'oubli. La semaine dernière j'ai vu une pub de La Halle aux vêtements, qui se vantait d'avoir racheté la marque et d'avoir créé une nouvelle collection estampillée Creeks pour faire "revivre la légende" (ou comment jouer à fond sur le syndrôme de Peter Pan; celle-là on nous l'avait pas encore faite).
Vous n'imaginez pas les trésors d'inventivité que Fifi a déployés pour vendre son produit. Vu le contexte, il a surtout axé son argumentation sur le style incroyablement branché de l'objet, sur sa beauté absolue et indémodable et sur sa coordination parfaite avec ses chaussures (en insistant fortement sur le fait que - ô miracle - le sac comme les godillots arboraient la même bande de tissu, les mêmes trous d'aération, le même coloris, etc. Génie de l'équipe marketing! Comment fusionner dans la tête du consommateur le concept "sac" et le concept "chaussures", qui a priori n'ont rien à voir - ou alors c'est que j'utilise mal mes chaussures).
Cette argumentation a légèrement dévié vers la fin et est revenue à des problématiques plus concrètes lorsque Paulette (diabolique mère!) a pris un malin plaisir à questionner Fifi sur le prix de la chose et sur son rapport qualité/prix (on retrouve les deux catégories de stimuli bien connus des marketeux : attachement sensuel au produit versus prix :-D ). Fifi ne s'est pas laissé démonter et a argué que l'un de ses condisciples avait acheté un sac moche à 100€, mais que lui jamais, qu'il aimerait mieux se laisser mourir que de jeter l'argent par les fenêtres comme ça, et que l'énergie gaspillée dans cette dispute ferait mieux d'être dépensée à chanter ses louanges pour son incroyable sens des économies, de l'investissement et de l'esthétique.
Cette argumentation a légèrement dévié vers la fin et est revenue à des problématiques plus concrètes lorsque Paulette (diabolique mère!) a pris un malin plaisir à questionner Fifi sur le prix de la chose et sur son rapport qualité/prix (on retrouve les deux catégories de stimuli bien connus des marketeux : attachement sensuel au produit versus prix :-D ). Fifi ne s'est pas laissé démonter et a argué que l'un de ses condisciples avait acheté un sac moche à 100€, mais que lui jamais, qu'il aimerait mieux se laisser mourir que de jeter l'argent par les fenêtres comme ça, et que l'énergie gaspillée dans cette dispute ferait mieux d'être dépensée à chanter ses louanges pour son incroyable sens des économies, de l'investissement et de l'esthétique.
Bref, j'ai bien rigolé, et je me suis juré de rapporter ce débat sur le blog.
Samedi soir : bowling
Après la tentative ratée de la semaine dernière (souvenez-vous, nous n'avions pas pu aller au bowling car toutes les places étaient réservées (?)), nous avons retenté l'expérience, en prenant soin de téléphoner le vendredi précédent.
Les 5 "enfants" sont donc montés en voiture (Riri l'aîné au volant), direction Blanchardstown (la grosse zone commerciale style Vélizy). Nous étions un peu inquiets de savoir si Loulou (le cadet) serait accepté, car après une certaine heure les mineurs ne peuvent plus entrer là-bas. Non pas à cause de l'alcool, mais à cause... des machines à sous.
Contrairement à la France ou ce genre d' "industrie" est hyper-réglementée (les pleurnichards libéraux y voient comme d'habitude une atteinte aux libertés individuelles et commerciales, justifiant leur thèse par l'éternel argument de l' "Etat qui se sucre"), l'Irlande fait partie de ces pays où on peut trouver des casinos à peu près n'importe où. Le bowling était donc bordé par une zone pleine de bornes d'arcades (classique) et des machines à sous (moins classique). C'était l'occasion pour nous de redécouvrir l'iventivité du genre humain, qui peut décliner sous tous les thèmes possibles le concept du "mets de l'argent, tu pourras en gagner encore plus" : Roulettes automatiques, simulation de courses hyppiques (avec petites figurines de chevaux montées sur rails, qui font la course), "fontaines à pièces" (celles où on espère que sa propre pièce fera tomber les 200 pièces qui sont en équilibre précaire au bord du trou), etc.
Bref, le genre d'endroit où on ne laisserait pas traîner ses gamins (ni ses parents, ni ses grands parents).
La partie s'est déroulée sans accroc.
Détail amusant, le guichet ne garde pas nos chaussures, c'est à nous de les garder avec nous à côté de la piste.
Autre détail amusant, l'opérateur du bowling peut enclencher une paire de rampes qui sortent automatiquement des gouttières latérales de la piste, et empêchent les boules de tomber dans ces gouttières. On peut donc jouer n'importe comment, la boule finit toujours par ricocher sur les côtés et taper dans une quille!
Détail amusant, le guichet ne garde pas nos chaussures, c'est à nous de les garder avec nous à côté de la piste.
Autre détail amusant, l'opérateur du bowling peut enclencher une paire de rampes qui sortent automatiquement des gouttières latérales de la piste, et empêchent les boules de tomber dans ces gouttières. On peut donc jouer n'importe comment, la boule finit toujours par ricocher sur les côtés et taper dans une quille!
Finalement, cette fripouille de riri (l'aîné) a gagné haut la main avec un nombre surréaliste de Strikes (merci les gouttières!), suivi de Fifi (95), Mathieu (94) et Loulou (93) et enfin France loin derrière :(
Elle avait un peu de mal, car elle n'a pas pu trouver de boule qui lui allait: soit elles étaient super lourdes, soit les trous étaient trop petits pour ses (gros) doigts :-D
Elle avait un peu de mal, car elle n'a pas pu trouver de boule qui lui allait: soit elles étaient super lourdes, soit les trous étaient trop petits pour ses (gros) doigts :-D
En conclusion, nous nous sommes bien amusés, Loulou était très content (et il l'a bien montré!!). Ca fait plaisir de passer un peu de temps avec ses cousins ailleurs qu'à table ou à jouer aux jeux vidéo :p
Nous avons même essayé de prolonger la soirée en proposant d'aller boire un verre quelque part (pas de Pub parce qu'on était avec Loulou) mais ce papi de Riri ne voulait pas! Après moultes tentatives de persuasion, il a consenti, voyant que nous étions quatre contre lui, à nous emmener (cinq minutes montre en main) au...Mc Donald's!! :))
Nous avons même essayé de prolonger la soirée en proposant d'aller boire un verre quelque part (pas de Pub parce qu'on était avec Loulou) mais ce papi de Riri ne voulait pas! Après moultes tentatives de persuasion, il a consenti, voyant que nous étions quatre contre lui, à nous emmener (cinq minutes montre en main) au...Mc Donald's!! :))
Dimanche: cinéma (Stardust)
L'envie nous a pris d'aller au cinéma pour nous changer les idées, et nous avons pensé pouvoir profiter de l'expédition cinéma montée pour Loulou (le cadet) par Paulette et Jack. Malheureusement, ils avaient prévu d'aller voir Ratatouille, le Pixar du moment, que nous avions déjà vu. Nous étions assez étonnés puisque nous savions que Loulou l'avait déjà vu aussi. Ah, ces gamins qui veulent revoir 30 fois le même film!
Nous ne savions pas trop quoi aller voir, et il fallait un film dont l'histoire n'est pas trop dure à comprendre, tout en évitant les films insupportables (Narnia 28? Pirates of the Carribean 12? King Kong Five*?). Nous avons opté pour Stardust, un film qui semblait appartenir à la catégorie pré-citée mais qui semblait sauvé par un casting de rêve (De Niro, Michelle Pfeiffer, Claire Danes, ...)
* Blagounette inside
De plus, ça faisait une semaine que Loulou parlait continuellement d'aller voir ce film (contradiction enfantine : il voulait aller voir Stardust mais s'apprêtait finalement à aller revoir Ratatouille). Après réflexion, on s'est mis d'accord pour tous aller voir Stardust : Paulette et Jack nous emmèneraient en voiture puis s'éclipserait dans la librairie du coin, comme ça ils seraient dispensés de la corvée de dessin animé et Loulou verrait son film :-D
Tout ça pour dire que le film démarrait bien, que les scènes niaises étaient sauvées par les bons acteurs (la frontière entre le film féérique et la guimauve est souvent très mince - il n'y a qu'à comparer l'Histoire sans fin et Narnia) et que pour une fois on échappait au syndrôme de la surenchère réalistique (vous savez, ces films hollywoodiens récents qui durent 4H, sans aucun point d'orgue dans l'intrigue - uniquement des scènes "d'action" qui se succèdent avec une musique tonitruante; juste pour que le public en ait "pour son argent").
Malheureusement, le film retombe dans ce genre de travers dans son dernier tiers, et le dernier quart est exclusivement occupé par la "baston de fin" entre la méchante sorcière et les gentils. Insoutenable. Comme d'habitude, la musique est stéréotypée et trop forte (uniquement des cuivres, des flonflons et des tambours), la sorcière se bat avec des katanas ou n'importe quel objet tranchant qu'elle fait virevolter en se prenant pour Bruce Lee (genre Kill Bill), et fait semblant de mourir deux fois de suite. ça gache complètement la fin!
Malgré tout, on est content de voir De Niro en pirate travesti, qui fait semblant d'être méchant auprès de ses matelots pour garder sa réputation (même si là encore ils en font des caisses - ça ne suffisait pas de nous montrer qu'il est sensible et aime la danse, il fallait absolument nous le montrer en train de danser le French cancan habillé en robe).
"Encore marci et bonne chance, les jeunes! ... Euh, je veux dire : Yaaaarh ! Pendez-les haut et court!"
C'était quand même rigolo car Loulou, après nous avoir gentiment demandé plusieurs fois si on voulait qu'il reste assis à côté de nous ou s'il devait aller un peu plus loin, a finalement avoué qu'il mourait d'envie d'aller se coller au premier rang. Et il l'a fait! Tout seul, au milieu, au premier rang. Pour l'immersion, paraît-il. Comment on s'immerge quand on voit tout le film en forme de trapèze??? :-DDD
Sacré chenapan !
Atelier peinture
Dans le courant de la semaine, nous ne savons plus trop quel jour, l'envie nous a pris de manier le pinceau :D Nous sommes donc allés dans le champ de John afin de trouver l'inspiration. Résultat, cette magnifique toile, fruit de notre coopération (L)*
* pour ceux qui ne comprennent pas: cliquez là
1 commentaire:
D'abord, j'aime bien les aquarelles. Continuez les jeunes.
Ensuite, je me suis marrée comme une baleine aux aventures de Fifi et son nouveau sac. Quand je pense que j'ai gagné pas mal de pognon avec ce genre de conneries ! Allah est grand... La dernière fois que j'ai vu Juliette, elle allait revendre une partie de sa garde robe goth rock satanique à des jeunes goth rock satanique. Bon. Fifi, méfies toi des sirènes du marketing. Tu apprendras qu'un jeune milliardaire trader à la Bourse ne s'habille que de complets trois pièces (avec une lègère fantaisie dans la cravate).
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